Décapitation du prophète, précurseur et baptiste du Seigneur Jean

Le 11 septembre, l’Église célèbre la décapitation du prophète, précurseur et baptiste du Seigneur Jean. Le jour du martyre du « plus grand de ceux qui sont nés de femmes » est décrit par les évangélistes Matthieu (Matthieu 14 :1-12) et Marc (Marc 6 :14-29). Qu’est-il arrivé ensuite à Hérode ? Où est la tête du saint aujourd’hui ? Pourquoi jeûner ce jour-là signifie-t-il se libérer de l’esclavage et du plaisir ?

Après la mort d’Hérode le Grand, les Romains divisèrent le territoire de la Palestine en quatre parties, nommant chacune d’elles un dirigeant parmi leurs protégés. Hérode Antipas reçut la Galilée sous son contrôle de l’empereur Auguste. Jean-Baptiste a dénoncé le Tétrarque pour le fait que, ayant quitté son épouse légitime (la fille du roi arabe Arethas), il a cohabité illégalement avec Hérodiade, l’épouse de son frère Philippe. Pour cela, Hérode a emprisonné le saint. Certains historiens affirment qu’Hérode a fait cela non pas tant par colère contre Jean-Baptiste, mais parce qu’il voulait le protéger de sa bien-aimée, connaissant sa nature vindicative. Hérodiade était extrêmement en colère contre le prophète.

La décapitation de Jean-Baptiste a eu lieu lors d’une fête en l’honneur de l’anniversaire d’Hérode, à laquelle assistaient des nobles, des anciens et des commandants. La fille d’Hérodiade, Salomé, a dansé devant les invités, conquérant ainsi Hérode, qui a juré de lui donner tout ce qu’elle demandait, même la moitié de son royaume. À la suggestion de sa mère Hérodiade, qui a eu l’occasion de se venger de saint Jean et de se débarrasser à jamais des reproches et des accusations, Salomé a demandé de lui donner la tête de Jean-Baptiste et de l’apporter sur un plateau. Hérode était embarrassé car il craignait la colère de Dieu pour avoir tué le prophète, ainsi que la colère du peuple, puisque le Précurseur était aimé des habitants de Galilée. En même temps, on sait d’après les Évangiles qu’Hérode a écouté saint Jean de plusieurs manières et a agi selon ses paroles – mais, comme l’écrit saint. Jean Chrysostome, le souverain « régnait sur les plaisirs, ou plutôt était esclave des plaisirs ». Chrysostome estime que, très probablement, Hérode s’est couvert d’un serment comme prétexte plausible – en fait, la véritable raison de son action était la peur de perdre Hérodiade.

Et il tient son serment, prononcé en présence d’invités de marque : il donne l’ordre approprié. La tête de Jean-Baptiste fut coupée et donnée à Salomé. Il existe une légende selon laquelle les lèvres du chef mort du prophète continuaient à dénoncer le souverain : « Hérode, tu ne devrais pas avoir la femme de ton frère Philippe. Après cela, Hérodiade, en colère, perça la langue du prophète avec une aiguille et enterra la tête du Baptiste dans un endroit impur.

Hérode a continué à régner pendant un certain temps après la décapitation de Jean-Baptiste – le récit évangélique témoigne que Ponce Pilate lui a envoyé Jésus-Christ lié (Luc 23 : 7-12).

Le sort d’Hérode et d’Hérodiade fut triste. Les amoureux avaient peur que saint Jean ne ressuscite des morts, et Hérode, lorsqu’il commença à prêcher Jésus-Christ, en fut horrifié, disant : « Celui-ci est Jean-Baptiste ; il est ressuscité des morts, et c’est pourquoi des miracles sont accomplis par lui.

Au fil du temps après la décapitation de Jean-Baptiste, Salomé, traversant la rivière Sikoris sur la glace en hiver, est tombée sous l’eau et la glace l’a serrée de telle sorte que sa tête était à la surface et son corps était dans l’eau glacée. . Elle a essayé en vain de sortir, mais elle n’a pas réussi – cela a continué jusqu’à ce que des blocs pointus lui coupent le cou. Le corps de Salomé n’a pas été retrouvé, mais la tête a été apportée à Hérode et Hérodiade, tout comme la tête de Jean-Baptiste a été apportée autrefois. La décapitation de Jean-Baptiste a également affecté le sort d’Hérode lui-même – pour se venger du déshonneur de sa fille, le roi arabe Arefa a envoyé ses troupes contre lui. Hérode fut vaincu et, pour cette raison, irrita l’empereur romain Caligula. Il fut exilé avec Hérodiade en prison en Gaule, puis en Espagne.

Après la décapitation de Jean-Baptiste, ses disciples enterrèrent le corps du saint dans la ville samaritaine de Sébastie. La sainte tête de Jean-Baptiste a été retrouvée et enterrée dans un vase sur le Mont des Oliviers. Les événements ultérieurs se sont déroulés comme suit : un ascète creusait un fossé pour la fondation d’un temple, trouva un sanctuaire et le garda avec lui. Et avant sa mort, craignant que le sanctuaire ne soit profané, il le cacha dans le sol à l’endroit même où il l’avait trouvé.

En 452, le prophète indiqua dans une vision l’endroit où sa tête était cachée – et elle fut retrouvée, après quoi elle fut transférée à Emessa, puis à Constantinople. En mémoire de cela, une autre fête a été instituée, inextricablement liée à la décapitation de Jean-Baptiste – la découverte de son vénérable chef. La fête de la première et de la deuxième découverte miraculeuse est célébrée par l’Église le 8 mars (24 février, à l’ancienne).

À l’époque des persécutions iconoclastes, la tête fut emmenée à Komani (Abkhazie), connue comme lieu d’exil et de mort de Saint-Pierre. Jean Chrysostome, et caché dans le sol. Après la restauration de la vénération des icônes de St. Le soir, pendant la prière, le patriarche Ignace s’est vu montrer l’endroit où était tenu le chapitre honnête. Le sanctuaire fut ainsi retrouvé. Cet événement est célébré le 7 juin (25 mai) comme la troisième découverte de la tête de St. Jean-Baptiste.

Il existe plusieurs sanctuaires dans le monde directement liés aux événements de la décapitation de Jean-Baptiste. Ce sont des particules de la tête de Saint Jean-Baptiste : la partie avant de la tête se trouve dans la cathédrale catholique de la Bienheureuse Vierge Marie de la ville d’Amiens (France), une partie de la tête est conservée dans la Laure de Saint-Jean-Baptiste. Athanase le Grand sur Athos, et le tombeau du prophète avec une partie de sa tête se trouve dans la mosquée des Omeyyades à Damas. Sur le site de la découverte de la tête de Jean-Baptiste – Eléon, Mont de l’Ascension à Jérusalem – sur le territoire du monastère russe Spaso-Voznesensky, une chapelle a été construite en mémoire de cet événement, et le lieu de la découverte est marqué par un renfoncement dans le sol en mosaïque.

A Moscou, des particules des reliques de St. Jean-Baptiste est situé dans plusieurs églises. Par exemple, au couvent Saint-Jean-Baptiste et à l’église de l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir à Vinogradovo.

Matériel tiré du site web azbyka.ru

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