Ascension du Seigneur

Ascension du Seigneur

Pendant quarante jours après sa résurrection, le Seigneur est apparu aux apôtres et leur a parlé du Royaume de Dieu, puis les a conduits au Mont des Oliviers et leur a dit : vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre (Actes 1 : 8). Alors Jésus leva les mains et les bénit. Et après les avoir bénis, il commença à s’éloigner d’eux et à monter au ciel (Luc 24 : 50-51). Finalement, une nuée le fit disparaître de leur vue. Et alors qu’ils regardaient le ciel, lors de son ascension, soudain deux hommes en vêtements blancs leur apparurent et dirent : Hommes de Galilée ! Pourquoi es-tu debout et regarde le ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d’entre vous au ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu monter au ciel (Actes 1 :9-11).
Par ciel, les chrétiens entendent dans ce cas ce monde spirituel dans lequel Dieu a habité de toute éternité et dont il est difficile de dire quoi que ce soit dans le langage humain ordinaire : l’œil n’a pas vu, l’oreille n’a pas entendu, et ce pour quoi Dieu a préparé ceux qui aiment n’est pas entré dans le cœur de l’homme (1 Cor 2 :9).
L’un des principes les plus importants de la foi chrétienne est que Jésus-Christ est à la fois Dieu et homme. En tant que Dieu, il a toujours été présent dans ce monde céleste et en tant qu’homme, il y est entré le jour de l’Ascension. Depuis lors, le Sauveur est sur le trône céleste avec une âme et un corps humains. Avec le même corps, souligne Jean Chrysostome, que Dieu a créé autrefois à partir de la poussière de la terre et dont il a dit lorsqu’il a expulsé Adam du paradis : tu es poussière et tu retourneras à la poussière (Genèse 3 : 19). Ayant vécu sa vie de manière absolument sainte et subordonnant complètement sa volonté humaine au Divin, le Christ a corrigé le péché d’Adam (l’Église l’appelle le « nouvel Adam ») et a rendu l’homme digne de monter à une hauteur inimaginable même pour les anges.
Paradoxalement, étant monté au ciel, le Christ est devenu beaucoup plus proche de chacun de nous. Lorsqu’il marchait sur terre, il ne pouvait communiquer qu’avec ceux qui étaient proches de lui. Mais à partir du moment de l’Ascension, Il est à nouveau comme un homme, et pas seulement comme Dieu ! – demeure dans l’éternité et en tout point de l’espace nous pouvons le sentir, de sorte que les paroles de l’apôtre Paul deviennent tout à fait compréhensibles : le Seigneur est proche (Phil 4 : 5).
L’Ascension du Christ nous ouvre également la perspective d’entrer dans cette éternité. De l’apôtre Paul, nous savons que le jour de la seconde venue du Sauveur, nous serons enlevés dans les nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (1 Thessaloniciens 4 : 17). De toute évidence, « quelque chose de semblable à ce qui s’est passé… avec le Seigneur lui-même sur le mont des Oliviers nous arrivera », a conclu l’archevêque de Kherson Innocent (Borissov). Et saint Nicolas de Serbie (Velimirović) a comparé le Christ ascensionné à « un aigle qui ouvre le chemin à ses aiglons » ou à « une hirondelle qui vole devant, montrant le chemin au troupeau ».

Tropaire à l’Ascension du Seigneur, ton 4

Tu es monté au Ciel en gloire, ô Christ notre Dieu ! /Tu as rempli de joie tes disciples /par la promesse du saint Esprit !/ Ta bénédiction l’a rendu manifeste : /c’est toi le Fils de Dieu, et le Libérateur du monde ! 

Matériel tiré du site Web foma.ru

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